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Brown sand
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Du sable
à perte de vue ,avec de
ci de là quelques
touffes dune plante
malingre qui parvenait
tant bien que mal à
pousser en cet
environnement hostile.
Tel est le paysage des
Deadlands sur un
continent désolé de la
planète Dracir,
anciennement prospère
colonie confédérée.
Sur une pierre sétirait
un papillon des sables.
Profitant du haut soleil,
il était tout juste
sorti de sa chrysalide
pour faire sécher ses
ailes bleutées. Soudain
un massif pied
métallique sabattit sur
lui, le réduisant en
bouillie. Un Goliath
rentrait à la base
terrienne de Brown Sand
Dernière représentante
des forces du Directoire
sur la planète, cette
base était chargée
dassurer les arrières
des vaisseaux de la
flotte pendant la
retraite, ceux-ci étant
alors regroupés à
quelques années-lumière
de là. Entourée de
collines au beau milieu
du désert, ces hommes
nattendaient plus que
linstant où, eux aussi,
rentreraient chez eux.
Sur le mirador, les
premières classe Finnley
et Olivares discutaient
tranquillement en fumant.
Les Zergs se tenaient
tranquilles depuis
quelques jours, et le
stress des combats avait
disparu, laissant la
place à une ambiance
plus décontractée.
Quest ce que tu raconte ?
! beugla Olivares, tu es
en train de me dire que
tu tes tapé le major
MacKenzie ?
-Non, cest pas fait mais
cest en bonne voie mon
vieux !
-Alors là mon pauvre, je
te parie ma solde que
Olivares sinterrompit :
devant la porte blindée
du camp se tenait un
Goliath, statique,
attendant quon lui ouvrit
la porte.
@!#$ ! De sacré
sentinelles quon fait là
! On ne l'a même pas vu
arriver ! dit Finnley à
son acolyte.
Puis il cria au Goliath :
Qui va là ?
Une voix métallique se
fit entendre, sortant des
hauts parleurs disposés
de chaque coté du
cockpit de lappareil.
Sergent Schleicher, je
suis sorti tester la
fonctionnalité de mon
nouveau Goliath à
lextérieur, avec
lautorisation du
commandant.
-Bien, on vous ouvre
répondit Finnley sans
demander plus de
détails.
Il est vrai que le
sergent Schleicher était
réputé au sein du
régiment pour être une
véritable tête
brûlée. Ces actions
déclats ainsi que ses
rixes avec les autres
sous-officiers et soldats
avaient fait de lui une
légende vivante.
Descendus de leur
mirador, Finnley tapa un
code dun coté de la
porte tandis quOlivares
en tapa un autre de l
autre coté. Tous deux
appuyèrent en même
temps sur un bouton rouge
ce qui eu pour effet
immédiat douvrir la
porte pilotée par un
vérin hydraulique. Le
lourd Goliath entra alors
dans la base, puis les
deux marines refermèrent
la porte.
Au lieu de se diriger
vers ses quartiers, le
sergent Schleicher
avançait en direction
des caisses de munitions
entreposées à quelques
dizaines de mètres de
là. En attendant la
construction dun
bâtiment pour les
abriter, ces caisses
étaient posées à même
le sol et recouvertes de
bâches. Laccès à la
zone avoisinante était
interdite à tous type de
véhicule pour des
raisons dencombrement.
Quest-ce quil fout ?
demanda Finnley à
Olivares. Remonte sur le
mirador, je vais le
suivre.
Le Goliath était
maintenant face aux
caisses à environ dix
mètres delles. Il leva
ses deux énormes
mitrailleuses et tout à
coup il se mit à tirer.
Presque aussitôt, des
caisses explosèrent dans
une formidable gerbe de
feu et de débris.
Affolés par cette
soudaine détonation, les
marines sortaient tous de
leurs baraquements. Le
commandant Nikumba venait
de se réveiller et
était sans armure, en
débardeur et en
treillis.
Que se passe-t-il ? ,
demanda-t-il.
Une nouvelle explosion se
fit entendre. Pendant ce
temps, le Goliath
continuait son travail de
destruction.
Cest le sergent
Schleicher, répondit
Finnley, il est devenu
fou ! Il fait tout péter
!
-Fou je ne crois pas,
infesté plutôt !
Abattez le ! hurla le
commandant.
Aussitôt tous les
marines présent se
dirigèrent vers le stock
de munitions.
Rapidement, ils
encerclèrent le sergent
et larrosèrent de
balles. Le Goliath ne
tarda pas à exploser
dans une ultime
déflagration.
Les marines laissèrent
bruyamment éclater leur
satisfaction mais celle
ci fut de courte durée.
Sergent, venez vite !
Cétait Olivares qui
était resté sur le
mirador. Le sergent
accouru vers lui et monta
quatre à quatre les
échelons qui y menaient.
Que se passe-t-il soldat
? demanda-t-il.
Mais il saperçut vite
lui même de la
situation. Les reliefs
avoisinants étaient
recouvert de Zergs. Un
nombre incalculables de
zerglings, dhydralisques
et dultralisques
dévalaient les collines
à toute vitesse en
direction du camp. Le
ciel à lhorizon était
voilé par des centaines
de mutalisks. Déjà les
premiers zerglings
explosaient sur les mines
araignées qui
entouraient lenceinte
mais cela ne ralentissait
en rien la progression de
cette armée démoniaque.
Aux armes ! Tous à vos
postes de combat ! hurla
le commandant en sautant
au bas du mirador.
Mais déjà les mutalisks
étaient arrivées et
attaquaient les tourelles
lance-missile. Les
zerglings et les
ultralisques parvinrent
sans mal jusquà la
clôture du camp malgré
le feu nourri des
marines. Celle-ci ne
tarda pas à céder et la
base fut envahie de
créatures assoiffées de
sang. En un instant les
défenses du camp avaient
été défaites avec
très peu de pertes chez
les assaillants.
Au beau milieu du camp,
sans armes ni armure, le
commandant Nikumba
continuait à crier ses
ordres.
Mettez vous à couvert
où vous pouvez ! Tous à
couvert !
Personne ne semblait
lentendre. Autour de lui,
tout nétait plus que
panique et fureur. Les
marines hurlaient,
tiraient frénétiquement
droit devant eux pour
tenter de sauver leur
peau, mais finissaient
inévitablement par être
déchiquetés par ces
monstres. Paralysé par
la peur, le commandant
assistait impuissant au
massacre de ses hommes et
à la destruction de son
camp. Un jet d'acide le
toucha au bras. Il se mit
à hurler de douleur et
tomba à genoux, le
visage ruisselant de
larmes. Une partie de son
avant bras se détacha et
tomba sur le sol. Un coup
de griffe à la gorge
interrompit net son
hurlement.
Pendant ce temps les
dernières poches de
résistance humaine
avaient été
éradiquées. La base de
Brown Sand, la dernière
de la glorieuse armée du
Directoire, nétait plus
que mort et désolation.
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